Prieuré et Croix de Provence

La Croix de Provence

Située au sommet de la montagne Sainte-Victoire, la Croix de Provence est un édifice remarquable visible depuis une grande partie du département des Bouches-du-Rhône. Construite entre 1871 et 1875, ce fut l’abbé Meissonnier qui la fit ériger pour remercier le ciel d’avoir épargné la Provence du fléau prussien. Les fonds furent collectés auprès des paroissiens ; les noms des 22 000 donateurs sont toujours conservés dans un cœur de cuivre enchâssé dans le monument. L’édifice se compose d’un socle de 11 m sur lequel repose une croix en métal de 7 m. Endommagée par la foudre, la Croix de Provence a bénéficié d’une opération durable de restauration en 2004.

Une croix, deux croix, trois croix… en bois ! L’histoire raconte que la première, fut érigée par un marin rescapé d’un naufrage. Une deuxième l’aurait remplacée en 1785 (ou 1775), construite et financée par un citoyen aixois en l’honneur du Dauphin de France. La troisième qui lui succède en 1842, sera victime des pèlerins désireux d’en prélever des morceaux comme relique.

Le prieuré de Sainte-Victoire

Les premiers écrits retraçant la présence d’un petit ermitage, datent de 1251, sans précision sur sa date de construction. La petite chapelle Sainte-Venture, nom que portait alors la montagne Sainte-Victoire, est nichée au creux d’un vallon, à 900 m d’altitude, près du sommet.

Au XVIe siècle, la montagne Sainte-Victoire est l’objet d’un important élan religieux avec le pèlerinage de la confrérie des Pertuisiens. Cette tradition a été reprise de nos jours sous une forme plus modeste avec le Roumavagi (“pèlerinage” en provençal) qui a lieu tous les derniers dimanches d’avril.

À partir de 1652, un prêtre aixois, l’abbé Jean Aubert, épaulé par Honoré Lambert, riche bourgeois aixois convalescent, entreprend la restauration et l’agrandissement de l’ermitage initial. Une chapelle, Notre-Dame de Victoire, ainsi qu’un monastère sont édifiés. A la mort de Jean Aubert en 1692, la vie religieuse du site décline. Seuls quelques ermites acceptent de vivre de façon épisodique au prieuré qui reste fréquenté par les pèlerins. Les XVIIIe et XIXe siècles voient l’abandon progressif et le délabrement des différents édifices.

Mais en 1955, Henri Imoucha décide d’agir pour restaurer les bâtiments de ce site privilégié afin de les “rendre dignes de leur prestigieux passé et de leur naturelle destination“. Il fonde alors l’association Les Amis de Sainte Victoire qui œuvre depuis pour maintenir le lieu en bon état et faire revivre les traditions ancestrales.

Il est conseillé de se renseigner avant de monter au prieuré et de prendre connaissance et respecter le règlement à l’intention des visiteurs.