Criquet hérisson

Le sédentaire du Grand Site

À moins d’être initié, rares sont ceux qui sauront identifier le Prionotropis hystrix azami, familièrement appelé dans le sud de la France, le criquet hérisson (Prionotropis azami). Les pelouses sèches de la Tête du marquis à Vauvenargues, constituent sa limite occidentale mondiale, l’orientale se situe dans les environs de Grasse. Sa population est dispersée dans le Var. Nulle part ailleurs que dans ce périmètre, on ne verra ce terne insecte muet, pas vraiment gris sans être marron, et qui, dans les aires pâturées, ne se déplace tout au long de sa vie que de quelques dizaines de mètres.

Un insecte apathique et discret

Promeneurs vous aurez peut-être la chance de voir cette humble rareté de la nature sauter sur vos pieds avant de retomber lourdement sur le sol, épuisé, puis la frayeur passée de reprendre sa vie d’exemplaire apathique.

Lourd et incapable de voler, ce gros criquet vit caché des milieux variés, flancs de collines, garigues ouvertes, pelouses et plus rarement en sous-bois clairsemés de chênes et de pins. Face au danger, il opte pour le camouflage et non la fuite.

Une espèce protégée

L’espèce est protégée en France et inscrite dans la catégorie en danger sur la liste rouge des orthoptères d’Europe (2017) et de Provence-Alpes-Côte d’Azur (2018). En effet, son habitat est menacé par la destruction des pelouses sèches méditerranéennes ou la diminution de leur surface.

Fiche d’identité

  • Longueur moyenne mâle : 35-42 mm / femelle : 43-55 mm

Le criquet hérisson passe l’hiver au stade d’œuf. Les larves écloses au début du printemps et, après quatre mues atteignent le stade adulte entre fin mai et juillet, voire août, selon les localités et conditions météorologiques. La reproduction se fait par un accouplement classique donnant lieu à la ponte des œufs dans le sol quelques jours après la fécondation.