La cueillette en milieu naturel suppose modération et vigilance

Pour les promeneurs il est tentant de rapporter chez soi une part des merveilles que l’on a vues, touchées, senties… Si l’attitude la plus sage est de photographier, il est parfois difficile de résister. C’est pourquoi il est utile de porter à la connaissance de chacun la règle qui s’applique en la matière et qui relève du droit lié à la propriété et bien sûr de la loi de la nature.

Ainsi, si la cueillette modérée est en principe tolérée par le propriétaire du sol, elle doit se limiter aux espèces non protégées et sans danger pour la santé.

Qu’on se trouve sur un terrain privé, comme sur les ¾ du territoire du Grand Site Concors Sainte-Victoire, ou public, les fruits du sol appartiennent à son propriétaire. Toute cueillette de fleurs, fruits, thym ou romarin… et tout ramassage de bois est donc soumis à son autorisation préalable. Contrairement aux idées reçues, le propriétaire n’a nul besoin de clôturer son terrain ni d’afficher quelque interdiction que ce soit. Généralement, mais ce n’est pas obligatoire, une tolérance existe pour une cueillette modérée, c’est à dire de consommation familiale (par exemple moins de 5 litres pour les champignons). Mais la loi prévoit des sanctions pénales pour les cueilleurs ou ramasseurs abusifs ou à but lucratif.

La cueillette d’espèces protégées est, quant à elle, strictement interdite. Plus de 550 plantes en France bénéficient de ce statut, et, dans le Grand Site Concors Sainte-Victoire, plus de 30 espèces présentent un caractère patrimonial très fort et de ce fait elles sont protégées car parfois menacées .

Enfin, le cueilleur doit être averti et vigilant car certaines espèces sont urticantes, allergènes, voire vénéneuses. Les ramasser en milieu naturel peut causer de sérieux troubles. En ce qui concerne plus particulièrement les champignons, on ne compte plus les intoxications parfois très graves voire fatales.